
Noël, c’est de nuit
Les belles histoires commencent toujours avec de grosses difficultés.
Noël, c’est ça : une histoire apparemment insignifiante, au sein d’un grand tout très noir, dans un coin perdu de l’Empire romain.
Un Sauveur est attendu. Mais non ! L’ambiance dans la population n’y est pas ! Il ne faut pas rêver. Et quelles armes d’un si petit pays pourraient être opposées à l’envahisseur romain ?
Il fait nuit dans les cœurs.
→ Est-ce si différent aujourd’hui ?
Seulement, le Dieu du ciel et de la terre est un colossal Obstiné : ce qu’il avait promis, Il le réalisera.
Alors, lisons ensemble l’Évangile de la nuit de Noël, en Luc 2, 1-14
Nous relevons d’abord une énorme surprise, avec un brin d’humour ou plutôt d’ironie. Jésus naît lors d’un recensement organisé par Auguste, l’empereur de Rome.
Joseph vient d’arriver à Bethléem, sa ville d’origine, avec Marie, son épouse, qui va accoucher.
Le texte ne dit pas si le nouveau-né a été enregistré. Quel étonnement si l’on songe que cet enfant venait du Ciel, et qu’il était donc infiniment plus grand que l’empereur, même si, à l’époque, les Romains le voyaient comme un dieu ! Alors, un être de plus ou de moins, qu’est-ce que cela aurait changé ? Rien , en apparence.
→ À mon programme, reconnaître l’Invisible, la Lumière, en ma vie.
De nuit naquit l’enfant, ainsi qu’il est écrit. Frêle lumière, en apparence. Et pourtant de portée infinie.
Les aveuglements ambiants d’aujourd’hui ne donnent-ils pas à penser que l’Histoire continue comme autrefois ?
→ Qu’est-ce que j’en pense ? Et qu’est-ce que j’en fais ?
Mais, autre grande surprise : la maman a mis son fils dans une mangeoire !
Cela doit avoir de l’importance, puisque ce mot est répété.
Mais pouvait-elle imaginer que son fils dirait, un jour, à ses amis :
« Prenez et mangez-en tous, ceci est mon corps livré pour vous » ?
→ Être mangé : celui qui aime ne l’est-il pas ? Seulement, être mangé, c’est donner sa vie, la perdre. Mais Jésus révèle que tout ce qui est donné par amour, jusqu’à la vie, n’est pas perdu, mais sera rendu au centuple.
M’arrive-t-il de me sentir mangé ?
Les bergers ont été les premiers à se rendre à la crèche.
Jésus montrera, par la suite,
son amour de prédilection pour les petits, les humbles de la terre.
→ J’ai à me le rappeler pour en témoigner et en vivre.
Où en suis-je dans mes regards sur les autres ?
Une joie du ciel et de la terre retentit, à la nouvelle de la naissance
de l’Enfant-Dieu, par la voix d’une troupe céleste innombrable, qui loue Dieu en disant :
« Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’il aime. »
Déjà, le nouveau-né fait signe que la victoire définitive de Dieu sur le mal sera remportée, non par les armes, mais dans le don de Lui-même,
jusqu’au sacrifice de la croix, par amour pour nous.
→ Suis-je joyeux d’y croire ?
Pâques fera retentir tantôt l’énorme Bonne Nouvelle.
→ Je suis appelé à accueillir Jésus dans la crèche de mon cœur.
Elle est sans doute cabossée, mais il n’a pas honte de vouloir l’habiter.
Il veut la rendre belle, la remplir de bonheur,
en faire une lumière avec les autres, mes frères et sœurs,
vainqueurs, ensemble, de la nuit, sur les sapins du quotidien.