Avent : Attention ! chantiers !
En ces temps qui sont les nôtres, d’immenses chantiers s’annoncent, de toute urgence, comme au temps de Jean-Baptiste, il y a 2000 ans. Dieu avait donné, en effet, mission au cousin de Jésus de parler de ces chantiers immenses à opérer, à ouvrir dans le cœur des hommes, parce que les voies de communication avec autrui étaient déjà problématiques, voire catastrophiques. Il lui demande cela, de façon très officielle, afin de préparer sa venue sur terre. C’était au temps, apprenons-nous, où régnait à Rome l’empereur Tibère, comme l’écrit saint Luc dans l’Évangile, au second dimanche de l’Avent. Deux extrêmes se révèlent ici, et qui vont laisser place à un énorme événement : Jésus va naître à la vie publique !
Voici donc que Dieu demande à Jean-Baptiste d’annoncer sa venue et de préparer le terrain, car des montagnes, des collines doivent être abaissées, des ravins comblés, et des passages tortueux redressés. Mais lesquelles dira-t-on ? Écoutons :
Oui, des montagnes dans notre cœur sont à abaisser parce qu’il y a de l’orgueil, de la suffisance, du mépris. Des ravins à combler, parce qu’il y a des ruptures, des fossés. Des passages tortueux, parce qu’il y a du mensonge, des intérêts inavoués. En somme tout un travail de terrassement est à entreprendre. « Terrassement », ce mot très adapté. Ainsi, être terrassé par des maladresses qui ont abîmé la vie, et se retrouver justement terrassé par elles, par notre faute. Mais voici que grâce à cette si bénéfique prise de conscience, le Seigneur n’a qu’une pensée : nous remettre debout. Et, justement, Jean-Baptiste, dans l’Évangile du troisième dimanche de l’Avent, nous parle d’un merveilleux baptême qui va gommer l’abominable et tout réconcilier :
L‘Avent nous fait donc avancer dans la prise de conscience d’un don formidable, que Dieu nous fait avec la naissance de ce petit enfant, Jésus, qu’il nous envoie, son Fils, le Sauveur du monde !