Un deuxième aperçu de l’accompagnement des catéchumènes
À la fin du premier aperçu, a été évoquée la célébration d’entrée en catéchuménat, un dimanche, soulignée par la porte d’entrée à l’église, frappée par les catéchumènes, qui appellent la communauté rassemblée à l’ouverture, au sens fort : je le désire ardemment.
Mon corps est ainsi souligné : je ne suis pas un pur esprit. J’existe tout entier avec ce corps, que le Créateur m’a donné, avec ses joies et ses épreuves. Ce corps que Dieu a voulu prendre en Jésus, ce corps promis à la résurrection, grâce à lui.
La communauté s’est retournée et a répondu oui, avec joie.
Un rituel très significatif va se produire : la signation du front et des sens.
Le signe sur le front marque l’intelligence que le Seigneur me donne pour comprendre la vie.
Celui sur l’oreille me rend attentif à la Parole de Dieu.
Celui sur les yeux me montre ce qui m’éclaire dans la vie, les signes que le Seigneur me donne.
Celui sur ma bouche me donne la force de croire à la présence de Jésus.
Celui sur mon cœur signifie que Dieu me parle pour que je sois attentif à tous ceux qui m’entourent.
Celui sur les épaules me rappelle que Jésus a porté sa croix lors de sa Passion, qu’il m’appelle à porter la mienne dans les situations difficiles, et m’assure de sa présence aussi à mes côtés.
Après la Célébration d’entrée au catéchuménat, en début de Carême, se tient la Célébration de l’appel décisif. C’est l’évêque qui appelle, en personne et devant une assemblée nombreuse, les catéchumènes. Ils vont revêtir une écharpe violette, couleur du Carême, pour manifester le grand désir de leur baptême.
Plus encore, ils vont commencer une démarche en 3 temps, au cours du même Carême, avec les scru-tins : un pardon à vivre, une purification à opérer, une conversion intérieure à la volonté tout aimante de Dieu, qui nous a envoyé son Fils pour nous sauver et affacer toutes nos fautes.
Au cours de la célébration, l’évêque déclare aux catéchumènes qu’ils ne le sont plus, mais des appelés !
Geste très officiel, car ils signent un registre devant toute l’assemblée.
Signature… signe de la Croix. Se signer ! Même si je ne sais pas écrire mon nom, le signe de la croix que je fais en tient lieu. Pensons au temps où les grandes personnes ne savaient pas écrire, mais étaient capables de porter leur croix.
( On retiendra que les scrutins n’ont pas tous lieu nécessairement à la messe du dimanche. L’un ou l’autre peut se passer avec l’équipe d’accompagnement dans une chapelle ou un lieu adapté. On veillera à tenir compte de la capacité d’un catéchumène à en accepter au moins 2.)
Démarche mystagogique
Il est toujours bon de relire ce qui s’est passé sur le plan symbolique dans une célébration, pour mieux l’assimiler.
Mais il est bon, aussi, de montrer à l’avance aux catéchumènes et aux appelés ce qu’ils vont vivre au baptême.
On se souviendra aussi que les catéchumènes en première année gagneront à venir à la Célébration de l’appel décisif.
Voilà l’objet de cette démarche.