
Noël révèle le Sauveur du monde, mais, en fait, qui me conduit ?
Je puis assurément être influencé, comme nous le sommes tous. Seulement, je peux aussi réagir, parce que je suis libre.

Une prière, le Notre Père, m’interroge. Ainsi, je lis dans l’Évangile selon saint Matthieu (6, 10) :
« Que ta volonté soit faite sur la Terre comme au ciel. »
Que devient alors ma liberté si je passe mon temps à obéir à Dieu ?
Il nous est bon de garder en tête et dans le cœur que Dieu a crée l’univers avec un immense amour, et veut notre bonheur. La preuve : il nous a donné son Fils pour sauver ce qui était perdu par nos fautes, et nous en guérir. Bien plus, il nous invite à inventer le monde avec lui.
Voilà pourquoi un psaume, le 8, déclare magnifiquement :
https://catechumenat.diocese40.fr/wp-content/uploads/sites/8/2022/11/psaume-8-2.pdf





Oui, inventer le monde avec Dieu. Que vouloir de mieux, en effet, car Dieu est Amour, comme l’écrit saint Jean dans sa première lettre (4,8) ?
Pour y arriver, nous avons besoin d’inspiration. Voilà un immense et merveilleux Mystère. Que nous soyons croyants en Dieu ou non, nous sommes tous habités par ce désir. C’est un cadeau que le Très-Haut veut nous faire dans tous les domaines de l’existence, sans exception.
Je ne puis croire alors que j’ai perdu ma liberté. Au contraire, je me sens plus libre que jamais, et c’est comme si une bonne fée m’avait inspiré. Seulement, il n’y a pas de bonne fée. Le penser serait une façon immodeste, injuste, de prétendre que, finalement, Dieu, je n’en ai pas besoin.
Inventer le monde avec lui, bâtir. Mais à commencer en moi-même, car il me reste à naître encore. Et l’expérience me montre qu’il faut cent fois revenir sur le métier. C’est toujours à reprendre. Les fameux essais et erreurs marchent toujours ensemble, si je regarde bien. L’inspiration, ici encore, est aux rendez-vous que Jésus me donne. Me laisser guider par lui, voilà le secret. Et libre, je reste, encore une fois.
Où en suis-je ?
Et lorsque j’échoue par ma faute, jusqu’à blesser gravement la vie, Jésus m’invite à penser à cette histoire : « Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les 99 autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ? Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux, et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !” » (Lc 15, 3-7)
Dieu est capable de tout guérir en moi.
En suis-je convaincu ?


Belle année à tous !