Prêtre, prophète et roi
Voilà 3 mots que nous avons entendus le jour de notre BAPTÊME :
« Par le baptême, le Dieu tout-puissant, Père de notre Seigneur Jésus-Christ t’a libéré(e) du péché,
et t’a fait renaître de l’eau et de l’Esprit.
Toi qui fais maintenant partie de son peuple, il te marque de l’huile sainte
pour que tu demeures éternellement membre de Jésus-Christ, prêtre, prophète et roi. »
Me voici, à jamais configuré au Christ.
Le sens de ces paroles est si fort que tous les ans, lors de la Veillée pascale, les chrétiens rassemblés dans les églises et cathédrales renouvellent les promesses de leur baptême.
→ Mais une question surgit ici. En effet, si quelqu’un me demandait : « Que signifient pour toi ces 3 mots ?« , que répondrais-je ? (Avant de lire la suite, j’essaie de trouver des réponses !)
À la suite de Jésus, le baptême me demande d’offrir ma vie comme lui. Lui, le PRÊTRE parfait, fait de moi un ferment de vie donnée à Dieu et à mes frères.
Le soir du Jeudi saint, au cours de la saint Cène, Jésus à lavé les pieds de ses disciples, et leur a dit :
“Vous devez, vous aussi, vous laver les pieds les uns aux autres, car c’est un exemple que je vous ai donné : ce que j’ai fait, faites-le, vous aussi.” (Jn 13, 14-15)
→ Offrir… Offrir ma journée, tous les jours, comme Jésus a fait, est une grande prière. Et porter ma vie, ainsi offerte, à la messe, le dimanche, est un geste immense que Jésus est tout heureux de présenter à son Père.
À la suite de Jésus, le baptême me demande de témoigner en paroles de sa Bonne Nouvelle. Être PROPHÈTE, c’est cela.
Jésus est le prophète indépassable. Il est, en effet, la Parole du Père. Ainsi, lorsqu’il dit à ses proches :
“Ce n’est pas de moi-même que j’ai parlé, mais le Père qui m’a envoyé m’a lui-même commandé ce que j’avais à dire et à faire connaître.” (Jn 12, 49-50)
Aujourd’hui, Jésus parle comme hier, mais il désire passer par nous. Il nous a transmis le saint Esprit au baptême, et c’est ce même Esprit qui nous inspire et met sur nos lèvres la parole de Dieu pour la faire connaître à d’autres !
→ M’arrive-t-il d’oser parler de choses, parfois difficiles à partager, mais qui me paraissent vitales ? Et jusqu’où ?
Pilate avait demandé à Jésus, lors de son arrestation : “Tu es le ROI des Juifs ?”, et Jésus avait répondu : “Mon royaume n’est pas de ce monde.” (Jn 18, 33-36)
Jésus s’était montré discret dans sa vie publique sur sa royauté. Il préfère, depuis toujours, que nous devinions sa grandeur. L’amour ne surplombe jamais autrui : il se met à sa hauteur, et même plus bas pour le ramasser quand il est tombé.
Jésus m’a montré au baptême que mon mal, les péchés, les chaînes, les tempêtes qui me ligotaient, et que j’ai regrettés, il les a éliminés, parce qu’il m’aime d’un amour fou, et qu’il est à jamais le Vainqueur du mal. Il a vaincu la mort. Des chaînes me ligotent encore, mais il ne se lasse pas d’inventer pour les faire sauter. Alors, patience !
Il ne nous abandonne pas dans les épreuves. Il porte nos croix.
Voilà pourquoi, aussi, parce que l’amour partage tout, Jésus veut nous rendre participants de sa royauté, de sa victoire définitive sur le mal.
À un roi véritable, rien n’échappe. Il a le sens de ce qui compte, de la beauté jusqu’au détail, partout. Tout compte à ses yeux, et il a des solutions pour tout. Il invente la vie.
Jésus dit . “Je suis les chemin, la vérité, la vie” (Jn 14, 6),
et nous remplit de lui pour que nous y arrivions. Avec lui, nous sommes gagnants.
→ Mais, au fait, où suis-je ?