Pourquoi donc le Carême ?
Il y a du rythme dans la vie. Les événements de l’existence sont là pour le rappeler à profusion. Notre foi en Dieu, pareillement.
Ainsi, le Carême, que nous répétons tous les ans justement, avant Pâques, est là pour nous redire que sur Terre, nous n’aurons jamais fini de vivre cet immense cadeau que Dieu nous a fait le jour de notre baptême : le pardon de toutes nos fautes coupables, avec la joie de croire que c’en sera fini un jour et que nous vivrons, à jamais, ressuscités.
Cette année, il débutera le mercredi 14 février. Calendrier de Carême 2024
Nous venons d’entendre 3 mots : aumône, jeûne et prière. Ils ont l’air de s’appliquer uniquement à chacun d’entre nous. C’est ici qu’il faut veiller à sortir de cette interprétation. Un moment, à la messe, nous aide à comprendre qu’il y a un aspect beaucoup plus large à reconnaître.
On n’est pas chrétien seul, et il est significatif, justement, qu’au début de la messe il y ait le rite pénitentiel, où il nous arrive de dire (de confesser) tous ensemble : J’ai péché en pensée, en parole, par action et par omission. Ainsi, je reconnais qu’il m’arrive de blesser la vie, de porter atteinte à l’Église. Voilà une attitude de Carême, appelée à courir tout au long de ma vie, chaque jour.
Il y a donc dans le Carême, et à chaque instant, une dimension collective. Ainsi, avec l’aumône, le don de soi à des personnes en difficulté.
Cette dimension, nous la retrouvons dans la prière. En effet, nous sommes liés dans ce grand Corps qu’est l’Église, dont le Christ est la tête. Il y a, notamment, la prière personnelle, qu’un prêtre fait sur moi, dans le sacrement du pardon et de la réconciliation, et qui me rappelle mon baptême.
Pensons aussi à la prière pour des personnes en difficulté, sans oublier les morts, qui ont, eux aussi, besoin de nous, parce que beaucoup portent en eux des misères dont ils n’ont pas été encore libérés.
N’oublions pas nos prières de demande personnelle, mais aussi de louange, et les mercis adressés à Dieu pour ses merveilles à notre égard, personnellement et collectivement.
Le jeûne, enfin, a une dimension considérable, qui n’apparaît pas d’emblée. En effet, nous lisons dans le livre du prophète Isaïe, au chapitre 58, les versets 6 à 12 :
https://www.bible.com/fr/bible/63/ISA.58.BFC
Comme le jeûne est vaste, avec du particulier et du collectif ! En quoi consiste-t-il donc ? Voici la réponse que nous venons de lire :
libérer les hommes injustement condamnés,
les délivrer des contraintes qui pèsent sur eux,
rendre la liberté aux opprimés,
ouvrir la maison aux pauvres et aux déracinés,
fournir un vêtement à ceux qui n’en ont pas,
ne pas te détourner de celui qui est ton frère.
Jeûner a donc un sens beaucoup plus vaste que se priver de nourriture ou de gâteries !
† Où en suis-je ?