Comprendre mon baptême
Le carême donne à comprendre que j’ai besoin de mon baptême aujourd’hui, car s’il me libère de toutes mes fautes passées, j’ai tous les jours à me rappeler que je n’ai jamais fini, d’en refaire d’autres. Aussi, ai-je à me dire que mon baptême, c’est aujourd’hui qu’il m’appelle.
Le carême m’éclaire sur mes fautes, que j’ai à avouer pour retrouver la paix. Le sacrement du pardon et de la réconciliation me donne de revivre au présent mon baptême. J’ai à me rappeler que je n’ai pas avoir peur d’y avouer mon mal à Dieu (par l’intermédiaire d’un prêtre), parce que je me crois aimé, sans limite, de Dieu.
Ainsi, le baptême chrétien n’est pas comme ceux de la vie courante, celui d’un bateau, d’une cloche, de l’air, par exemple. D’eux, nous parlons au passé, du jour où ils ont eu lieu.
Comprendre mon baptême… La foi chrétienne est remplie de grands mystères, qui n’entraînent pas de la confusion dans notre esprit, mais manifestent, au contraire, leur richesse. Ainsi, devant de grands sommets à atteindre, nous nous posons la question des chemins d’accès. Il y a plusieurs faces possibles pour les atteindre. Laquelle me parle le plus ?
L’eau du baptême tient une place centrale. Elle nous aide à le comprendre. En effet, le vivant sur Terre a son origine dans les eaux, et le sel, si nécessaire à notre corps, rappelle nos débuts dans les océans.
Alors, ensemble, regardons.
Lorsqu’une femme enceinte perd ses eaux, l’accouchement est tout proche. Pendant 9 mois, le fœtus a baigné dans le liquide amniotique. Il faut en sortir pour gagner la vie ! Il nous a fallu en passer par là, mourir à un passé, et le nouveau-né s’était mis à pleurer.
Mais voici plus qu’une image, lors d’une rencontre de Jésus avec un vieil homme, Nicodème, qui essaie de comprendre ce que Jésus lui dit du baptême (Jn 3, 3-6) :
https://www.aelf.org/bible/Jn/3
« Naître d’en haut. » Rien que ça ! Naître dans le Ciel de Dieu… C’est inouï, tellement c’est formidable. Dieu, le Père veut accoucher de chacun d’entre nous. Il a des entrailles de mère.
Mais voici encore une interpellation, qui sonne vraie, elle aussi. Un jour, Jésus dit à deux frères, des pêcheurs du lac de Galilée, Simon, appelé Pierre, et André son frère :
« Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. »
Les poissons meurent dès qu’ils sortent de l’eau. Les pêcheurs d’hommes nommés par Jésus, lors de notre baptême, font donc mourir le vieil homme qui est en moi, ce vieil homme tout rempli de mes fautes passées et… à venir. J’ai dit oui à mon baptême.
Me voici sauvé, grâce à Jésus ressuscité, vivant à jamais. Encore faut-il le vivre mon baptême ! Cela dépend de moi, car j’ai à vouloir faire mourir ce qui est coupable en moi.
Le baptême me fait donc naître à nouveau. Et plus que cela : à la vie divine. Nouvelle naissance, définitive. Elle me fait respirer un autre air : le souffle du Saint-Esprit, l’amour de Dieu en personne.
Je suis devenu par mon baptême un enfant chéri de notre Père à tous, qui m’a fait son enfant, à jamais, frère/sœur du grand frère, Jésus, qui était déjà vivant avant la création du monde, avec le Père et le Saint-Esprit.
Dieu me lave à grande eau, au baptême. C’est lui qui me lave de tout ce qui salit ma vie. Ce n’est pas moi qui me baigne !
† Qu’est-ce que je fais aujourd’hui de mon baptême ? Et du sacrement du pardon et de la réconciliation, qui va avec ?