L’EUCHARISTIE, SOURCE ET SOMMET DE LA VIE CHRÉTIENNE
Nous savons la place essentielle de la communion dans l’Eucharistie. Il n’est pas d’Eucharistie sans elle. En ces temps troublés, nous avons besoin d’actualiser cette notion de communion dans le concret de notre existence personnelle, sous peine d’une mise entre parenthèses de cet immense sacrement, d’en faire un à-côté de la vie.
La communion passe par la discrétion. Ainsi, lisons nous dans l’Évangile de saint Marc au chapitre 12 la place effacée de ce porteur d’une jarre d’eau, mais si riche de signification, à la pensée de Jésus qui lavera avec elle les pieds de ses disciples.
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Rappelons-nous, aussi, ces paroles de Madeleine Delbrêl : « Nous sommes très mal renseignés sur la taille de nos actes. » Elles sont rassurantes.
La communion passe toujours par l’humilité. Elle ne regarde jamais de haut les autres. Jésus l’a montré lors de la sainte Cène.
Et voici les paroles d’un cantique bien connu, inspiré par saint François d’Assise :
« Regardez l’humilité de Dieu, et faites-lui l’hommage de vos cœurs.
« Admirable grandeur, étonnante bonté du Maître de l’univers, qui s’humilie pour vous au point de se cacher dans une petite hostie de pain.
« Faites-vous tout petits, vous aussi devant Dieu pour être élevés par Lui,
Ne gardez rien pour vous, offrez-vous tout entiers à ce Dieu qui se donne à vous.«
Ainsi, la communion passe par l’offrande de notre vie. Un cantique de Noël Colombier le clame merveilleusement :
« Ces mains agrippées au travail qui bâtissent le monde.
Ces mains unies par l’affection, les tendresses humaines.
Ces mains, quand elles partagent le pain, chantent ta gloire.
« Ces mains croisées par l’amitié, formant comme une chaîne.
Ces mains qui serrent une autre main et redonnent confiance.
« Ces mains qui gomment le passé quand elles pardonnent à l’autre.
Ces mains tendues comme un voilier, tournées vers l’espérance.
« Ces mains portant comme un enfant ce que l’on donne aux autres.
Ces mains apaisées par la mort qui s’ouvrent à l’autre vie. »
† De tout cela, où en suis-je ?