NOTRE TRÈS HAUT RENOUVELLEMENT
La rentrée évoque pour l’enfance et la jeunesse la formation continuée. Seulement, quel que soit notre âge, nous restons tous en formation ! Nous évoquions dernièrement l’Eucharistie, source et sommet de la vie chrétienne. Nous y sommes encore, et à chaque instant, pour notre joie, car elle nous remplit toujours de nouveautés à assimiler, à manger.
L’Évangile de saint Jean, au chapitre 6, évoque longuement le sens de cet immense sacrement. Ainsi, lisons-nous en Jn 6, 51,58 :
https://www.aelf.org/2024-08-18/romain/messe
Jésus fait vivre en direct les deux parties de la messe : la liturgie de la Parole et la liturgie eucharistique.
Il vient de déclarer :
« Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel. […] Ma chair est la vraie nourriture, et mon sang la vraie boisson. […] Celui qui mange de ce pain vivra éternellement. »
Jésus ne dit pas, comme nous faisons à table : “Prendre du pain.” Prendre du pain, ce n’est pas prendre tout le pain, mais seulement quelques morceaux, alors que dans l’Eucharistie, chacun reçoit tout le pain. Ce pain n’est pas comme le précédent, mais le mot pain demeure en signifiant qu’il est à la base de l’alimentation humaine. Ainsi, Jésus s’offre-t-il en entier à chacun d’entre nous pour le nourrir de sa vie de Ressuscité. Ce n’est donc pas de la chair morte, comme celle que nous avons à nos repas.
Cela nous rappelle peut-être ce mot magnifique de Victor Hugo : « O l’amour d’une mère ! pain merveilleux qu’un dieu partage et multiplie ! table toujours servie au paternel foyer ! chacun en a sa part, et tous l’ont tout entier ! »
Jésus a rompu le pain. Il ne l’a pas divisé, mais l’a offert en partage à ses disciples, et c’est aujourd’hui. Partager, c’est s’ouvrir aux autres, comme fait Jésus, communier avec eux, avec lui, grâce à lui.
Ainsi, le Pain qu’il nous donne, son Corps, comme sa Parole, n’a rien à voir avec les quantités, les volumes, les dimensions, les poids matériels. Notre espace se trouve donc dépassé. Il en va de même pour le temps de nos horloges, lui aussi dépassé. Jésus nous offre, en effet, la vie éternelle, qui ne passe pas.
Ainsi, grâce à Jésus, notre corps d’aujourd’hui, dans sa nature humaine, se trouve enrichi par la nature divine de Jésus. Nous entrons dans un autre espace et un autre temps, éternels. Jésus, le Ressuscité, est partout en même temps. La messe le proclame partout dans le monde, à toute heure.
Le dimanche 28 juillet 2024, lors des Jeux Olympiques de Paris, à la messe télévisée de 11 h, sur France 2, un Dominicain, termina joliment son homélie par ces mots, à la pensée de la sainte Hostie :
« Ce petit rond de pain est notre médaille d’or.»