La Toussaint des handicapés de la vie
Il y a deux mois, à peine, à l’occasion des jeux paralympiques, nous avons été les témoins admiratifs de ces athlètes porteurs de handicaps physiques et même intellectuels, qui réussirent à vaincre avec le temps un passé chargé de longues nuits, de moqueries, de harcèlements à l’école, de défaites en tous genres. Devenus des cierges illuminés dans la vie, ils nous ont illuminés et révélé des vies gagnées sur le mal.
Rappelons-nous, aussi, l’Évangile, en Matthieu 5, 1-12, de cette fête qu’ils ont illustrée par leur courage, leur confiance, leur humanité.
https://www.aelf.org/2024-11-01/romain/messe#messe1_lecture4
Oui, tous ces pauvres, magnifiés, rendus vainqueurs par la grâce de Dieu, sans le savoir toujours, qui a alimenté leur force de croire en la beauté de la vie, jusqu’à les déclarer Heureux !
Les pauvres de cœur, ces pauvres en affection, ces endeuillés,
ceux qui pleurent pour des pertes durement éprouvées,
les doux, qui n’ont pas les moyens de résister et obéissent toujours,
les sevrés de toute justice qui veulent le bonheur d’autrui,
les cœurs purs, ceux qui aiment tout droit sans jamais biaiser,
les artisans de paix, défigurés par les violences acceptées,
les persécutés pour la justice, qui tendent les bras de la solidarité,
les persécutés par amour du Crucifié, Jésus, leur Sauveur.
Il y a de ces apparitions dans la nuit des humains, comme une colombe descendue du ciel, tel le Saint Esprit, qui illuminent leur présent depuis si longtemps attendu, avec des contrastes qui étonnent les entourages ! Une belle rencontre entre joueurs de tennis paralympique, racontée dans la revue La Croix L’Hebdo, vient nous éclairer à l’occasion de ces jeux.
L’un d’entre eux (Frédéric Cattaneo) disait : « Je préfère ma vie de maintenant à celle d’avant. […] Les gens ont du mal à comprendre. Ils s’étonnent parfois : “Le type est en fauteuil roulant, et il est content…” »
Nous avons besoin de témoignages qui nous interrogent profondément. La raison humaine ne s’y retrouve pas, parce qu’elle veut tout expliquer.
Rappelons-nous cette jolie fin d’homélie d’un Dominicain sur France 2, à la messe de 11 heures du dimanche, au début des jeux olympiques :
« Ce petit rond de pain est notre médaille d’or »,
ce pain descendu du Ciel, Jésus-Christ, qui comble tous les goûts, au delà de tous nos désirs, et vient combler les sacrements de l’initiation chrétienne.