Les présences de Jésus dans ma vie
La fête de Noël s’approche à grands pas, mais elle appartient à un événement, certes inouï, mais qui appartient au passé. Qu’est-ce que j’en retiens pour aujourd’hui ? L’enfant a immensément grandi depuis. Alors, si l’on me demande de lui donner une image qui me parle et me porte dans l’espérance, quelle est celle que je choisis ?
Jésus est né en n’étant rien aux yeux du monde. Saint Paul écrit de lui dans sa lettre aux chrétiens de Philippe (2, 6-8) : « Lui, de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’anéantit lui-même prenant la condition d’esclave, et devenant semblable aux hommes. S’étant comporté comme un homme, il s’humilia plus encore, obéissant jusqu’à la mort et la mort sur une croix. »
Il y a des frères et sœurs en humanité qui ne sont rien aux yeux du monde. Ils sont pourtant des bienfaiteurs de l’humanité. Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus en savait quelque chose, elle qui inventa la « petite voie« . Elle avait le génie des tâches les plus modestes, et elle faisait du beau avec elles.
† Cela m’arrive-t-il, et qu’est-ce que j’en retire ? Une joie intérieure, sûrement.
Une petite voie, qui se retrouve avec la précédente, évoque un chemin, Jésus lui-même le dit : « Je suis la Voie« , dans l’Évangile de saint Jean (14, 6). Et nous voyons saint Paul, avant sa conversion, à la poursuite de ceux et celles qui suivent la foi en Jésus. Ils sont appelés, à l’époque, les « adeptes de la Voie« , comme nous l’apprenons dans le livre des Actes des Apôtres (9, 2), écrit pas saint Luc, à la suite de son Évangile. Les Évangiles ont donc une suite. il font marcher sur la route de Jésus.
† Marcher à la suite de Jésus, c’est cela qui compte. La vie est mouvement.
Pensons à tous ces chemins de campagne bordés d’une croix, aux carrefours. Elle expose Celui qui montre la route de la vie, les bons choix à opérer, et la parcourt avec nous.
† Oser dire parfois : Je me suis trompé. Ou Merci, mon Dieu !
Pensons encore à porter la croix. Jésus nous dit dans l’Évangile de saint Luc (9, 23) : « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. »
Voir aussi Jésus, le bon berger, qui porte la brebis perdue.
† Je lis cette histoire dans l’Évangile de saint Matthieu (18, 12-13). Jésus se charge (au sens fort) de nous en nous portant, et il nous apprend à revenir au juste, au beau, au vrai.
Le pape François aime dire que la Parole de Dieu est une compagne de voyage.
Jésus est aussi le Pain rompu pour un monde nouveau. A la messe, nous entendons ces mots :
« Il prit le pain, il rendit grâce, il le rompit et le donna à ses disciples en disant : » PRENEZ ET MANGEZ-EN TOUS : CECI EST MON CORPS LIVRÉ POUR VOUS« .
Jésus s’est fait le dernier de tous et laissé rompre (tel le pain, à table) par amour, pour nous nourrir, nous sauver et bâtir avec lui un monde nouveau, éternel.
† À la fin de la célébration, nous entendons : « Allez dans la paix du Christ ! » Comment entendons-nous ces mots ? Jésus nous rend capables de le rendre présent dans la vie de tous les jours. Saint Paul ose dire : « Ce n’est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi. » (Ga 2, 20). Ainsi, chacun de nous est appelé à refléter quelque chose de son visage.