
Une grande prière du matin sur mon chemin
Elle est récitée tous les matins par le pape, les cardinaux, évêques, prêtres, diacres, religieux et religieuses, mais aussi des laïcs qui participent, en communauté paroissiale, par exemple, à la prière de l’Église. C’est la prière de Zacharie, le papa de saint Jean-Baptiste, l’homme qui fut choisi par notre Père du Ciel pour annoncer la venue de Jésus. Aujourd’hui, les chrétiens que nous sommes sont appelés à prendre le relais de saint Jean-Baptiste avec la grâce du baptême, de l’Eucharistie et de la confirmation.
La voici : https://francais.magnificat.net/flipbook/FR/encart.php?e=B
Ensemble, nous la lisons.

Il y a dans cette hymne des noms, des mots qui nous échappent peut-être, mais ce n’est pas grave, ils sont à ruminer car c’est petit à petit que les significations se dévoileront, au fil de lectures bibliques. L’essentiel est de se dire que c’est une immense histoire, celle de la foi en Dieu, depuis le commencement de la Création, une Histoire biblique à méditer. Pour nous, chrétiens, Dieu se révèle en premier dans la foi au Dieu d’Israël, qui découvre en Lui le Sauveur, Celui qui “rachète” son peuple, comme il est écrit :
“Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël qui visite et rachète son peuple“, avons-nous lu.
Des noms apparaissent. Ainsi, David et Abraham. Ils viennent de loin dans le passé. Nous les suivons, car leur histoire et leur témoignage nous guident sur le chemin. En premier, Abraham, il y a près de 4000 ans, qui vient d’Ur, en Chaldée, l’Irak d’aujourd’hui. Que de patience il lui aura fallu pour avoir un enfant de Sarah, sa femme ! Dieu l’avait fait attendre 24 ans, mais Il lui avait juré la réalisation de sa promesse :
“[…] amour qu’il montre envers nos pères, mémoire de son alliance sainte, serment juré à notre père Abraham de nous rendre sans crainte”, avons-nous entendu.

David, c’était il y a un peu moins de 3000 ans. Il est le dernier des garçons de la famille, un berger, fils d’un habitant de Bethléem, en Judée. Il est roux, avec un beau regard, et il va faire des merveilles. C’est lui, en effet, qui va se faire connaître avec un caillou lancé avec une fronde sur Goliath, le grand chef des Philistins, qui font la guerre à Israël. Il le tue, et va faire des jaloux, à commencer par le roi, Saül. Il finira par l’emporter et deviendra, après des péripéties, roi de Juda et d’Israël. Seulement, il va commettre une faute gravissime : il va voler une femme très belle, Bethsabée, épouse d’Urie le Hittite, un soldat, qu’il va envoyer, exprès, à la mort. David la rend enceinte, mais se repentira, après beaucoup de pleurs, à la pensée de cet enfant, qu’il fera avec elle, et qui mourra, âgé d’une semaine. Il épousera Bethsabée, qui accouchera de Salomon, son successeur. Dieu l’a donc racheté. Joseph, originaire de Bethléem, l’époux de Marie, était de sa descendance. Jésus s’en souviendra ! Rappelons-nous : Joseph se rendit avec elle, enceinte, à Bethléem, à l’occasion du recensement ordonné par l’Empereur de Rome, et où elle accoucha de Jésus. Voilà pourquoi nous avons lu :
“Le Dieu d’Israël “a fait surgir la force qui nous sauve dans la maison de David, son serviteur, comme il l’avait dit par la bouche des saints, par ses prophètes, depuis les temps anciens.”
† Abraham et David ont écrit l’histoire de leur vie, grâce à l’aide de Dieu. Chacun de nous a la sienne. Dieu veut me conduire tous les jours. “Consolide, Seigneur, l’ouvrage de mes mains.”

Voici maintenant Zacharie, le papa de Jean-Baptiste, et qui n’arrivait pas à avoir d’enfant, comme Abraham. Seulement, contre toute attente, sa femme, Élisabeth, est enceinte ! Sa toute jeune cousine, Marie, l’apprend par l’ange Gabriel, qui lui annonce qu’elle-même va concevoir un enfant qui descendra du ciel. Aussitôt, Marie part à sa rencontre. Et voici encore que l’enfant dans le sein d’Élisabeth bondit à l’arrivée de la future maman. C’est Jean-Baptiste, déjà à l’œuvre dans sa mission d’annoncer la venue sur terre du Sauveur du monde, Jésus !
Et c’est lui, encore, Jean-Baptiste, qui baptisa le cousin dans le Jourdain, et vit comme une colombe descendre sur Lui. Il entendit, alors, la voix du Père, lui donnant mission de présenter Jésus à tous. Zacharie présente ainsi son fils, comme nous l’avons lu :
“Et toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut : tu marcheras devant, à la face du Seigneur, et tu prépareras ses chemins pour donner à son peuple de connaître le salut par la rémission de ses péchés,”
† Quelles sont les personnes qui m’ont aidé à découvrir Dieu ?
Zacharie poursuit :
“grâce à la tendresse, à l’amour de notre Dieu, quand nous visite l’astre d’en haut”.
Dieu veut nous inonder de sa tendresse, et il est des témoins parmi nous pour la manifester.
Le Seigneur les connaît et nous les donne en exemple.
† Qu’est-ce qui m’a marqué joliment ces derniers temps ?
Il ajoute immédiatement :
“pour illuminer ceux qui habitent les ténèbres et l’ombre de la mort”.
Chaque fois que nous nous rassemblons, nous nous rappelons que Jésus est la tête de l’Église et que nous sommes tous ensemble son corps. L’Amen que nous prononçons au geste de communion après avoir entendu : “Le corps du Christ”, proclame que le Christ nous fait triompher des divisions et de la mort.
† Quelle est ma mission sur terre ? Le Seigneur m’en a donné une !
Et Zacharie termine par ces mots :
“pour conduire nos pas au chemin de la paix.”
Dieu, en Jésus-Christ me conduit sur le chemin. Il m’arme intérieurement lorsque je me sens désarmé.
La paix de Jésus, ce n’est pas que des mots : Il est la Paix en personne. Mais je ne dois pas oublier ces recommandations données auparavant :
que “nous le servions dans la justice et la sainteté, en sa présence tout au long de nos jours”.
† Quels combats ai-je à livrer aujourd’hui sur la route ?



